En
lisant le Progrès du 21 mars, un article écrit par M. Georges Guy a retenu mon
attention. Le journaliste titrait sur « Henri Bidault, maire et peintre du
XIXe siècle ».
Liste électorale de Rossillon en 1890 |
Henri Bidault (1839 –
1898)
Henri Bidault est né à Sainte-Colombe-les-Bois, dans la Nièvre, le 20 février 1839. Parmi les artistes illustres de sa famille, on peut citer son grand-père, Jean Pierre Xavier Bidault (1745 – 1813), peintre de natures mortes et de paysages et son oncle Joseph Bidault (1758 – 1846) paysagiste néoclassique spécialisé dans les paysages italiens.
Après une enfance à Neuville-sur-Saône, dans le Rhône, il partir étudier la peinture à Paris, puis à Rome de 1864 à 1866.
C'est à Paris qu'il exposa pour la première fois. Non un paysage, mais un buste sculpté.
A Paris également, il devint ami avec les grands maîtres qu'étaient Français, Daubigny et Jules Breton.
Mais afin de pouvoir se consacrer à son art et vivre au milieu de la nature qu'il aimait peindre, il s'installa à Rossillon aux alentours de 1861. C’est dans ce village du Bugey qu’il rencontra celle qui devint son épouse dès 1868 : Marie-Josèphine, la fille de Jean-Marie Desportes, maître des postes, qui gérait le relais des chevaux. Ils vécurent dès lors dans la maison près du pont, qu’Henri Bidault avait rachetée peu de temps après son arrivée à celui qui devint son beau-père. Il eut au moins deux enfants puisque sur son acte de décès sont mentionnés son fils, Louis, Directeur du gaz à Belley et son gendre, Pierre Bodin, rentier à Cheignieu-la-Balme).
Républicain engagé, d’une grande sensibilité sociale, conseiller municipal depuis 1870, il devint maire de Rossillon en 1884 et le resta jusqu'à son décès le 5 septembre 1898.
Henri Bidault est né à Sainte-Colombe-les-Bois, dans la Nièvre, le 20 février 1839. Parmi les artistes illustres de sa famille, on peut citer son grand-père, Jean Pierre Xavier Bidault (1745 – 1813), peintre de natures mortes et de paysages et son oncle Joseph Bidault (1758 – 1846) paysagiste néoclassique spécialisé dans les paysages italiens.
Après une enfance à Neuville-sur-Saône, dans le Rhône, il partir étudier la peinture à Paris, puis à Rome de 1864 à 1866.
C'est à Paris qu'il exposa pour la première fois. Non un paysage, mais un buste sculpté.
A Paris également, il devint ami avec les grands maîtres qu'étaient Français, Daubigny et Jules Breton.
Mais afin de pouvoir se consacrer à son art et vivre au milieu de la nature qu'il aimait peindre, il s'installa à Rossillon aux alentours de 1861. C’est dans ce village du Bugey qu’il rencontra celle qui devint son épouse dès 1868 : Marie-Josèphine, la fille de Jean-Marie Desportes, maître des postes, qui gérait le relais des chevaux. Ils vécurent dès lors dans la maison près du pont, qu’Henri Bidault avait rachetée peu de temps après son arrivée à celui qui devint son beau-père. Il eut au moins deux enfants puisque sur son acte de décès sont mentionnés son fils, Louis, Directeur du gaz à Belley et son gendre, Pierre Bodin, rentier à Cheignieu-la-Balme).
Républicain engagé, d’une grande sensibilité sociale, conseiller municipal depuis 1870, il devint maire de Rossillon en 1884 et le resta jusqu'à son décès le 5 septembre 1898.
La gardeuse de chèvres (1874) - Musée de Brou |
Les paysages bugistes
comme source d’inspiration
« La route de Tenay » (1868)
« Le bois à Rossillon » (Salon de Paris 1874)
« Les pères de la Chartreuse de Portes en promenade » (Salon de Paris, 1881)
« Une matinée à Cheyneu » et « Sous-bois », deux toiles qui faisaient partie du « catalogue des ouvrages de peinture, dessin, sculpture, architecture » de l’école des Beaux-arts de Montpellier pour l’exposition nationale de 1896.
Il expose régulièrement au Salon de Lyon à partir de 1864, puis au Salon de Paris dès 1872 avec « Le Bois sacré à la Burbanche », œuvre que l’état acquiert la même année et qui est actuellement en dépôt au musée de la Roche-sur-Yon.
Les personnages de ses tableaux sont issus du monde paysan, comme « La gardeuse de chèvres » (1874) réalisée près de Contrevoz. Henri Bidault était décoré des palmes académiques. En 1884, les Artistes lyonnais lui remirent la médaille du Salon. Lui furent décernées aussi les médailles de Moulins et de Dijon.
« La route de Tenay » (1868)
« Le bois à Rossillon » (Salon de Paris 1874)
« Les pères de la Chartreuse de Portes en promenade » (Salon de Paris, 1881)
« Une matinée à Cheyneu » et « Sous-bois », deux toiles qui faisaient partie du « catalogue des ouvrages de peinture, dessin, sculpture, architecture » de l’école des Beaux-arts de Montpellier pour l’exposition nationale de 1896.
Il expose régulièrement au Salon de Lyon à partir de 1864, puis au Salon de Paris dès 1872 avec « Le Bois sacré à la Burbanche », œuvre que l’état acquiert la même année et qui est actuellement en dépôt au musée de la Roche-sur-Yon.
Les personnages de ses tableaux sont issus du monde paysan, comme « La gardeuse de chèvres » (1874) réalisée près de Contrevoz. Henri Bidault était décoré des palmes académiques. En 1884, les Artistes lyonnais lui remirent la médaille du Salon. Lui furent décernées aussi les médailles de Moulins et de Dijon.
Femme à la faucille - Musée de Brou |
En 1890, il reçoit la médaille du salon de Lyon pour son œuvre « cours du
Lignon ».
En 1898, il remporte un franc succès avec ses "vendangeuse" et "gardienne de moutons", au pavillon de Bellecour.
Henri Bidault accueillit dans son village d’adoption de nombreux autres artistes de l’Ecole lyonnaise, comme Adolphe Appian (1818 – 1898), Horace Fonville (1832 – 1914)) et Alfred Chanut (1851-1918), peintre bressan, fondateur avec Fonville, Léon Dallemagne et Johannès Son de la Société des Artistes de l'Ain, en 1904.
En 1898, il remporte un franc succès avec ses "vendangeuse" et "gardienne de moutons", au pavillon de Bellecour.
Henri Bidault accueillit dans son village d’adoption de nombreux autres artistes de l’Ecole lyonnaise, comme Adolphe Appian (1818 – 1898), Horace Fonville (1832 – 1914)) et Alfred Chanut (1851-1918), peintre bressan, fondateur avec Fonville, Léon Dallemagne et Johannès Son de la Société des Artistes de l'Ain, en 1904.
Adolphe
Appian fera l’objet d’un prochain article.
Les œuvres d’Henri Bidault sont visibles aux musées de Bourg-en-Bresse, Lyon, Dijon, Moulins et Saint-Etienne.
Son tableau "Les moutons" décore un des murs de la salle des mariages de l'hôtel de Ville de Belley.
Une association, « Les amis d’Henri Bidauld et des peintres de Rossillon » dont Jean-Claude Brun, lui-même peintre d’Andert-Condon, est le président, vient d'être créée à Rossillon.
Une exposition consacrée aux peintres du département intitulée « Visages et paysages de l'Ain (1850-1900) » était organisée par le Monastère Royal de Brou jusqu’au 18 avril.
Les œuvres d’Henri Bidault sont visibles aux musées de Bourg-en-Bresse, Lyon, Dijon, Moulins et Saint-Etienne.
Son tableau "Les moutons" décore un des murs de la salle des mariages de l'hôtel de Ville de Belley.
Une association, « Les amis d’Henri Bidauld et des peintres de Rossillon » dont Jean-Claude Brun, lui-même peintre d’Andert-Condon, est le président, vient d'être créée à Rossillon.
Une exposition consacrée aux peintres du département intitulée « Visages et paysages de l'Ain (1850-1900) » était organisée par le Monastère Royal de Brou jusqu’au 18 avril.
Article : Le Progrès du 22 mars 2014
Ouvrages :
"L’Ain, ses peintres d’hier", édité par les Amis de Brou et le Musée de Brou, Bourg-en-Bresse 1998
"Richesses touristiques et archéologiques de la Ville de Belley", pré-inventaire - Société savante Le Bugey - Belley 2007
Périodique : "Annales de la Société d'émulation, agriculture, lettres et arts de l'Ain", 1930/07 (T56)-1930/12
Archives départementales de l'Ain : registre d'état civil et listes électorales
Sites web :
http://www.archives-numerisees.ain.fr/
http://museefabre-en.montpellier-agglo.com/
http://brou.monuments-nationaux.fr/
www.ballad-et-vous.fr
Je decouvre ce personnage. Merci. Est-ce le premier article d'une serie sur les Peintres Bugeysiens?
RépondreSupprimerOn verra. Le prochain sera Appian mais ensuite je ne sais pas encore
SupprimerMerci et bravo pour cette découverte pour moi. Dans quel musée lyonnais peut-on voir les oeuvres de cet artiste?
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerJe pense que M.Brun, Président de l'association des amis d'Henri Bidauld, pourra vous répondre.
Un site existe désormais pour mieux connaître l'homme et le peintre : http://henri-bidauld-rossillon.wifeo.com/
Il fourmille d'informations et possède de nombreuses illustrations des oeuvres du peintre.
Cordialement