La petite ville d'Izernore est située dans le Haut-Bugey, entre les Monts Berthiand et la Plastics Vallée, dans la plaine de l'Oignin.
Une occupation gauloise a précédé l'installation romaine aux IIe et IIIe siècle avant J.-C.
L’étymologie d'Isarnodurum viendrait du gaulois isarno (fer) et duro (porte), soit porte de fer.
L'Antique vicus semble peu important avant le milieu du Ier siècle.
Implanté le long de la voie qui traverse le plateau du nord au sud, au croisement des voies romaines venant de Genève et de Lyon, il se développe entre le Ier et le IIIe siècle
Un temple de 9 mètres de hauteur conservée, situé à l'écart du vicus, à proximité de thermes, les villae de Pérignat et de Bussy au sud et des îlots d'habitations découverts le long de la voie antique laissent imaginer l'importance et la richesse du vicus.
Carte de situation d'Izernore au IIe s. après JC.
Le temple est le seul témoignage encore visible de l'époque gallo-romaine.
Les recherches ont permit de découvrir l'existence de deux temples successifs.
Le premier temple, peint, aurait été constitué d'une cella entourée d'un péristyle.
Au IIe siècle, il fut intégré au 2e temple.
Ce dernier comprenait une cella, carrée, de 6m de côté.
Le cella était la partie close du temple (partie grisée sur le schéma), abritant la statue de la divinité à laquelle le temple est consacré (seuls les prêtres avaient accès à l’intérieur de la cella).
A Isarnodurum, la divinité n'est pas attestée : certains penchent pour Mercure, en sa basant sur une inscription découverte, d'autres, comme l'abbé Chapuis, pour Mars, prenant pour appui les toponymes des villages environnants.
Mars et Mercure étaient également les dieux les plus honorés dans la région.
Le doigt de la statue, découvert en 1828,fut longtemps considéré comme étant celui d'une femme ce qui fit également attribuer le temple à une divinité féminine.
On peut encore voir les murs de fondation de la cella.
La façade, pourvue d'un escalier, était constituée d'une colonnade entourant le temple, supportée par un mur dépassant de deux mètres de chaque côté de la cella.
Les colonnes mesuraient 9m de haut et soutenaient sans doute une toiture.
3 piliers d'angle subsistent à ce jour. La plus ancienne mention au temple d'Izernore provient d'un document du VIe siècle.
Les premières fouilles ont lieu en 1784 par MM. Prost et Molinard, avec le soutien de Thomas Riboud, fondateur de la Société d'Emulation de l'Ain.
Elles débutent dans un quartier du vicus, composé de plusieurs bâtiments à vocation agricole et artisanale.
Ces fouilles portent uniquement sur le temple et les thermes (3 salles seront dégagées).
Les vestiges seront classés au titre des Monuments Historiques en 1840, mais il faudra attendre 1863, pour les opérations officielles au cours desquelles Etienne-Joseph Carrier dressa les plans des monuments.
Céramiques, objets usuels, outils, vaisselle, bijoux, monnaies et éléments d'architecture sont mis à jour.
Les vestiges sont aujourd'hui visibles au musée archéologique d'Izernore situé Place de l'Eglise.
(Pour tous renseignements : 04 74 49 20 42 ou contact@archeologie-izernore.com).
Le musée propose, en ligne, une superbe reconstitution du temple.
Image issue de la reconstitution présentée par le Musée archéologique
Bibliographie :
Eugène BRACHET, Fouilles d'Izernore (1784-1908), Le Bugey - Numéro 4 - 1910
Cl. LEMAITRE : La céramique sigillée de la villa de Pérignat, à Izernore, Le Bugey - Numéro 52 - 1965
Sous la dir. de Jean-René LE NEZET : Le Gallo-romain dans l'Ain : De la conquête de la Gaule aux invasions burgondes / - Bourg-en-Bresse : Patrimoine des Pays de l'Ain, 2010. - 84 p.
Bibliographie très complète sur le site du musée archéologique d'Izernore.
René Ginouvès, Dictionnaire méthodique de l'architecture grecque et romaine, t. III : Espace architecturaux, bâtiments et ensembles, Collection de l'École française de Rome 84, EFR - EFA, 1998
Sites internet :
Office de tourisme d'Izernore et des Monts Berthiand : www.tourisme-izernore.com
www.lieux-insolites.fr
www.voyageurs-du-temps.fr
Photo issue du site de l'Office de tourisme d'Izernore et des Monts Berthiand
L’étymologie d'Isarnodurum viendrait du gaulois isarno (fer) et duro (porte), soit porte de fer.
L'Antique vicus semble peu important avant le milieu du Ier siècle.
Implanté le long de la voie qui traverse le plateau du nord au sud, au croisement des voies romaines venant de Genève et de Lyon, il se développe entre le Ier et le IIIe siècle
Un temple de 9 mètres de hauteur conservée, situé à l'écart du vicus, à proximité de thermes, les villae de Pérignat et de Bussy au sud et des îlots d'habitations découverts le long de la voie antique laissent imaginer l'importance et la richesse du vicus.
Carte de situation d'Izernore au IIe s. après JC.
Le temple est le seul témoignage encore visible de l'époque gallo-romaine.
Le premier temple, peint, aurait été constitué d'une cella entourée d'un péristyle.
Au IIe siècle, il fut intégré au 2e temple.
Ce dernier comprenait une cella, carrée, de 6m de côté.
Le cella était la partie close du temple (partie grisée sur le schéma), abritant la statue de la divinité à laquelle le temple est consacré (seuls les prêtres avaient accès à l’intérieur de la cella).
A Isarnodurum, la divinité n'est pas attestée : certains penchent pour Mercure, en sa basant sur une inscription découverte, d'autres, comme l'abbé Chapuis, pour Mars, prenant pour appui les toponymes des villages environnants.
Mars et Mercure étaient également les dieux les plus honorés dans la région.
Le doigt de la statue, découvert en 1828,fut longtemps considéré comme étant celui d'une femme ce qui fit également attribuer le temple à une divinité féminine.
On peut encore voir les murs de fondation de la cella.
La façade, pourvue d'un escalier, était constituée d'une colonnade entourant le temple, supportée par un mur dépassant de deux mètres de chaque côté de la cella.
Les colonnes mesuraient 9m de haut et soutenaient sans doute une toiture.
3 piliers d'angle subsistent à ce jour.
Les premières fouilles ont lieu en 1784 par MM. Prost et Molinard, avec le soutien de Thomas Riboud, fondateur de la Société d'Emulation de l'Ain.
Elles débutent dans un quartier du vicus, composé de plusieurs bâtiments à vocation agricole et artisanale.
Ces fouilles portent uniquement sur le temple et les thermes (3 salles seront dégagées).
Les vestiges seront classés au titre des Monuments Historiques en 1840, mais il faudra attendre 1863, pour les opérations officielles au cours desquelles Etienne-Joseph Carrier dressa les plans des monuments.
Céramiques, objets usuels, outils, vaisselle, bijoux, monnaies et éléments d'architecture sont mis à jour.
Les vestiges sont aujourd'hui visibles au musée archéologique d'Izernore situé Place de l'Eglise.
(Pour tous renseignements : 04 74 49 20 42 ou contact@archeologie-izernore.com).
Le musée propose, en ligne, une superbe reconstitution du temple.
Bibliographie :
Eugène BRACHET, Fouilles d'Izernore (1784-1908), Le Bugey - Numéro 4 - 1910
Cl. LEMAITRE : La céramique sigillée de la villa de Pérignat, à Izernore, Le Bugey - Numéro 52 - 1965
Sous la dir. de Jean-René LE NEZET : Le Gallo-romain dans l'Ain : De la conquête de la Gaule aux invasions burgondes / - Bourg-en-Bresse : Patrimoine des Pays de l'Ain, 2010. - 84 p.
Bibliographie très complète sur le site du musée archéologique d'Izernore.
René Ginouvès, Dictionnaire méthodique de l'architecture grecque et romaine, t. III : Espace architecturaux, bâtiments et ensembles, Collection de l'École française de Rome 84, EFR - EFA, 1998
Sites internet :
Office de tourisme d'Izernore et des Monts Berthiand : www.tourisme-izernore.com
www.lieux-insolites.fr
www.voyageurs-du-temps.fr
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